mercredi 23 septembre 2015

Corrigé de la question sur corpus






Voici la copie de Flore Rambaud, à peine modifiée (j'ai rajouté une conclusion, en gros...) !

Qualités de la copie :
·         Très bonne organisation des arguments, en particulier grâce aux connecteurs logiques.
·         Style claire et fluide.
·         Les textes sont confrontés les uns aux autres au sein des arguments, pas analysés les uns après les autres !



(Introduction : accroche sur le thème) Le comique peut se traduire de différentes manières. Ainsi, au cours des siècles, différents auteurs ont exprimé dans leurs pièces ces diverses sortes de comiques. (présentation rapide du corpus)  Le corpus soumis à notre étude présente un extrait d’une pièce d’Aristophane, de Plaute et de Molière. (reprise de la question posée)  Nous pouvons nous demander de quoi les spectateurs rient dans ces pièces, et grâce à quels moyens employés par les auteurs.

(PARTIE I : 1er argument) Tout d’abord, dans les textes de Plaute et d’Aristophane, le rire du spectateur porte sur les caractères des personnages. (justification à l’aide des textes : citations et analyse) En effet, le fait que Gaillardine se déguise en homme dans le texte d’Aristophane peut paraître surprenant et faire rire le spectateur ou le lecteur. Elle ne tient pas bien son rôle ; elle, qui était censée faire accéder les femmes au pouvoir en vantant leurs mérites, ne donne que de faux arguments et fait preuve d’autodérision : « elles essorent leurs laines à l’eau tiède » (l.2), « elles font la vie intenable à leurs maris » (l.9), « elles s’achètent des friandises en cachette » (l.11). A la fin de l’extrait, une première femme s’extasie devant son discours. On suppose donc qu’elle ne comprend pas cette autodérision : « Quelle maîtrise ! », affirme-t-elle lignes 23 et 24. Chez Plaute, on rit ainsi de l’inconscience du ridicule de Pyrgopolynice lorsqu’il fait preuve de fausse modestie en admettant que quelque chose qu’il n’a pas fait ne signifie rien pour lui : « Tout cela, par Pollux, n’est rien » (l.17) «  et que tu n’as jamais fait »(l.19). Dans ce passage, on rit à la fois du caractère de Pyrgopolynice, mais aussi des apartés d’Artotrogus, qui affirme « (au public) Si quelqu’un a vu de plus grand menteur, ou plus vantard que cet homme-ci » (l.19/20). Ensuite, dans Le Misanthrope, on rit non seulement des portraits péjoratifs dressés par Célimène et donc de ses moqueries, mais aussi du fait que les plus critiqueurs sont les plus critiquables. En effet, Alceste le souligne à la fin de l’extrait lorsqu’i prétend que « c’est à vous, et vos ris complaisants / Tirent de son esprit, tous ces trait médisants »  » (l.85/86). Il affirme ainsi que tous les autres personnages sont suspendus aux propos de Célimène, et même qu’ils les provoquent.
(2e argument) On trouve aussi du comique de parole dans les textes d’Aristophane et de Plaute. En effet, à la fin des extraits, les personnages prononcent ces paroles en décalage complet par rapport au récit : « ma cocotte en sucre » (l.23 chez Aristophane) et « Mais il y a une chose : les olives confites qu’on mange, chez lui, sont extraordinaires » à la fin du Soldat fanfaron.


(PARTIE II) Nous allons à présent nous pencher sur les procédés utilisés par les auteurs pour nous faire rire. (1er argument) Premièrement, les auteurs utilisent des figures de style variées pour déclencher le rire du spectateur. (justification à l’aide des textes : citations et analyse)Par exemple, Plaute utilise une personnification de l’épée pour rappeler le ridicule du personnage de Pyrgopolynice : « je veux consoler mon épée que voici […]elle qui est malheureuse […] et a grande envie de transformer les ennemis en chair à pâté. » (l.4 à 7). Plaute utilise aussi des hyperboles pour témoigner de l’ironie qu’utilise Artotrogus en s’adressant à son maître, l’appelant « chéri de la fortune » (l.8) ou « d’une beauté royale » (l.9). Par ailleurs, on remarque dans les paroles de Célimène, dans la pièce de Molière, plusieurs hyperboles témoignant de la méchanceté de ses propos envers ses courtisans, comme par exemple « et l’on baille vingt fois » (v. 41) ou « jusques au bonjour il dit tout à l’oreille » (v. 20). De même, la présence de questions rhétoriques dans le texte de L’Assemblée des femmes peut faire rire le spectateur, comme à la ligne 17/18 : « qui mieux qu’une mère de famille en hâterait l’acheminement ? ». Pour finir, Plaute joue sur le comique de mots dans le choix des personnages ; en effet, Artotrogus signifie « ronge-pain » et il profite de Pyrgopolynice , il est un flatteur vivant à ses dépens. De plus, Pyrgopolynice se vante d’avoir combattu les Charançonniers (l.11), qui ne sont que de simples insectes.


(conclusion : bilan) Ainsi, les auteurs de ces pièces utilisent-ils différents types de comiques, certains provoquant un rire franc, comme Plaute et Aristophane, tandis que d’autres, comme Molière, utilise le rire à des fins plus moralisatrices, répondant à la devise « Castigat ridendo mores », chère aux dramaturges du XVIIe siècle.

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