Voici la copie de Flore Rambaud, à peine modifiée (j'ai rajouté une conclusion, en gros...) !
Qualités
de la copie :
·
Très bonne
organisation des arguments, en particulier grâce aux connecteurs logiques.
·
Style claire et
fluide.
·
Les textes sont
confrontés les uns aux autres au sein des arguments, pas analysés les uns après
les autres !
(Introduction : accroche sur le thème) Le
comique peut se traduire de différentes manières. Ainsi, au cours des siècles,
différents auteurs ont exprimé dans leurs pièces ces diverses sortes de
comiques. (présentation rapide du corpus)
Le corpus soumis à notre étude présente
un extrait d’une pièce d’Aristophane, de Plaute et de Molière. (reprise de la question posée) Nous pouvons nous demander de quoi les
spectateurs rient dans ces pièces, et grâce à quels moyens employés par les
auteurs.
(PARTIE I : 1er
argument) Tout d’abord,
dans les textes de Plaute et d’Aristophane, le rire du spectateur porte sur les caractères des personnages. (justification à l’aide des textes : citations et
analyse) En effet, le fait que
Gaillardine se déguise en homme dans le
texte d’Aristophane peut paraître surprenant et faire rire le spectateur ou
le lecteur. Elle ne tient pas bien son rôle ; elle, qui était censée faire
accéder les femmes au pouvoir en vantant leurs mérites, ne donne que de faux
arguments et fait preuve d’autodérision : « elles essorent leurs
laines à l’eau tiède » (l.2), « elles font la vie intenable à leurs
maris » (l.9), « elles s’achètent des friandises en cachette »
(l.11). A la fin de l’extrait, une première femme s’extasie devant son
discours. On suppose donc qu’elle ne comprend pas cette autodérision :
« Quelle maîtrise ! », affirme-t-elle lignes 23 et 24. Chez Plaute, on rit ainsi de
l’inconscience du ridicule de Pyrgopolynice lorsqu’il fait preuve de fausse
modestie en admettant que quelque chose qu’il n’a pas fait ne signifie rien
pour lui : « Tout cela, par Pollux, n’est rien »
(l.17) « et que tu n’as jamais fait »(l.19). Dans ce passage,
on rit à la fois du caractère de Pyrgopolynice, mais aussi des apartés d’Artotrogus,
qui affirme « (au public) Si quelqu’un a vu de plus grand menteur, ou plus
vantard que cet homme-ci » (l.19/20). Ensuite,
dans Le Misanthrope, on rit
non seulement des portraits péjoratifs dressés par Célimène et donc de ses
moqueries, mais aussi du fait que les plus critiqueurs sont les plus
critiquables. En effet, Alceste le souligne à
la fin de l’extrait lorsqu’i prétend que « c’est à vous, et vos ris
complaisants / Tirent de son esprit, tous ces trait médisants » »
(l.85/86). Il affirme ainsi
que tous les autres personnages sont suspendus aux propos de Célimène, et même
qu’ils les provoquent.
(2e argument) On trouve aussi
du comique de parole dans les textes
d’Aristophane et de Plaute. En effet, à la fin des extraits, les personnages
prononcent ces paroles en décalage complet par rapport au récit :
« ma cocotte en sucre » (l.23 chez Aristophane) et « Mais il y a
une chose : les olives confites qu’on mange, chez lui, sont
extraordinaires » à la fin du Soldat fanfaron.
(PARTIE II) Nous allons à présent
nous pencher sur les procédés utilisés par les auteurs pour nous faire rire. (1er argument) Premièrement,
les auteurs utilisent des figures de
style variées pour déclencher le rire du spectateur. (justification à l’aide des textes : citations et
analyse)Par exemple, Plaute utilise une
personnification de l’épée pour rappeler le ridicule du personnage de
Pyrgopolynice : « je veux consoler mon épée que voici […]elle qui est
malheureuse […] et a grande envie de transformer les ennemis en chair à
pâté. » (l.4 à 7). Plaute utilise aussi
des hyperboles pour témoigner de l’ironie qu’utilise Artotrogus en s’adressant
à son maître, l’appelant « chéri de la fortune » (l.8) ou
« d’une beauté royale » (l.9). Par ailleurs,
on remarque dans les paroles de Célimène, dans la pièce de Molière, plusieurs
hyperboles témoignant de la méchanceté de ses propos envers ses courtisans,
comme par exemple « et l’on baille vingt fois » (v. 41) ou
« jusques au bonjour il dit tout à l’oreille » (v. 20). De même, la présence de questions rhétoriques
dans le texte de L’Assemblée des femmes peut faire rire le spectateur,
comme à la ligne 17/18 : « qui mieux qu’une mère de famille en
hâterait l’acheminement ? ». Pour finir,
Plaute joue sur le comique de mots dans le choix des personnages ; en
effet, Artotrogus signifie « ronge-pain » et il profite de
Pyrgopolynice , il est un flatteur vivant à ses dépens. De plus,
Pyrgopolynice se vante d’avoir combattu les Charançonniers (l.11), qui ne
sont que de simples insectes.
(conclusion : bilan) Ainsi, les auteurs de
ces pièces utilisent-ils différents types de comiques, certains provoquant un
rire franc, comme Plaute et Aristophane, tandis que d’autres, comme Molière,
utilise le rire à des fins plus moralisatrices, répondant à la devise « Castigat ridendo mores », chère aux
dramaturges du XVIIe siècle.
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