mardi 29 septembre 2015

Corrigé de l'introduction de l'acte I, scène 1 du Tartuffe



Je me suis basée sur la copie d'Amélie S., claire et dont la méthode était bien suivie.
J'ai modifié quelques formules, en particulier l'accroche et la présentation de la pièce (j'ai précisé qu'elle avait été censurée).




            [accroche sur le contexte historique et culturel] Le XVIIe siècle possède deux mouvements littéraires principaux : le baroque et le classicisme. Le théâtre classique, qui a pour but de corriger les mœurs par le rire, est un mouvement soutenu par le roi. [présentation de l’auteur] Molière, de son vrai nom Jean-Baptiste Poquelin, auteur du Tartuffe, était très apprécié par Louis XIV, bien qu’il ait été très critiqué par les nobles. En effet, beaucoup de ses pièces ont été censurées, non pas par la volonté du roi, mais par la volonté de son entourage qui trouvaient ces pièces scandaleuses, bousculant le bon sens de la société. La plupart du temps, les comédies de Molière engagent une critique de l’oppression des pères sur leurs filles, et notamment du pouvoir qu’ils possèdent sur leur droit de mariage. [présentation de la pièce] La pièce que nous étudions est l’une de ces comédies. Mais Le Tartuffe fait aussi, et surtout, une critique de l’hypocrisie religieuse, et des faux dévots qui utilisent la religion à des fins personnelles. La pièce fut d’ailleurs censurée par la Compagnie du Saint-Sacrement lors de ses premières représentations, en 1664, et il fallut attendre 1669 pour que le roi autorise la troupe de Molière à la représenter sur scène. [présentation de l’extrait] Dans l’extrait de la scène d’exposition soumis à notre étude, nous retrouvons Mme Pernelle, grand-mère de Damis et Mariane, mère d’Orgon, qui est sur le point de partir. Tous les personnages, sauf Orgon et Tartuffe, sont présents sur scène. Mme Pernelle domine la conversation et critique toute la maisonnée, exceptions faites de son fils et du Tartuffe, qu’elle n’oublie pas de complimenter. Par son intermédiaire, le spectateur reçoit des informations sur les personnages et sur l’intrigue qui se met en place. [problématique] Il est ainsi légitime de nous demander ce que nous apprend cette scène d’exposition.


           

jeudi 24 septembre 2015

Les nouveaux devoirs (30 sept/8 oct)




Mercredi 30 septembre

Répondre aux questions suivantes, sur l'extrait de l'acte I, scène 4 (de "Orgon - Ah ! mon frère ! Bonjour !" à "Dorine - ... avec une moitié de gigot en hachis ; Orgon - Le Pauvre homme !")

1. Montre que l'attitude d'Orgon est comique en vous appuyant sur le décalage entre les propos de Dorine et les préoccupations d'Orgon.
2. Analysez le comique de mots et de situation qui rend Orgon ridicule.
3. Quel portrait Dorine fait-elle de Tartuffe ?
4. En quoi l'adverbe "dévotement" est-il ironique ?


Lundi 5 octobre

Rédiger une partie du commentaire de l'acte I, scène 4, à partir du travail fait en classe le mercredi précédent.

+ Interrogation de connaissances sur l'ensemble de la séquence.


Mercredi 7 octobre

Répondre aux questions suivantes sur l'extrait de l'acte III, scène 2 (de "Tartuffe - Laurent, serrez ma haire.." à "Dorine - Ma fois je suis toujours pource que j'en ai dit").

1. Que nous révèlent les didascalies précédant les répliques de Tartuffe ?
2. Que cherche à prouver Tartuffe dans cette scène ? Appuyez-vous sur le lexique religieux pour répondre.
3. Relevez les allusions à la chair et aux sens et montrez que Dorine se moque de Tartuffe dans sa réplique ("Vous êtes donc bien tendre..." etc.)
4. Analysez la dernière réplique de Tartuffe ("Hélas ! très volontiers") :  quelle est la figure de style employée ? En quoi résume-t-elel la posture de Tartuffe ?


Jeudi 8 octobre 

Préparer en groupe de 3 ou 4 un diaporama de différentes mises en scène de la scène 5 de l'acte IV, en expliquant les différents choix faits par les metteurs en scène.


Pour le retour des vacances :
Proposer votre propre mise en scène vidéo, jouée ou écrite, à faire en groupe, de la scène 5 de l'acte IV.
Avoir lu George Dandin de Molière et Bérénice de Racine (éditions au choix).


*


mercredi 23 septembre 2015

Corrigé de la question sur corpus






Voici la copie de Flore Rambaud, à peine modifiée (j'ai rajouté une conclusion, en gros...) !

Qualités de la copie :
·         Très bonne organisation des arguments, en particulier grâce aux connecteurs logiques.
·         Style claire et fluide.
·         Les textes sont confrontés les uns aux autres au sein des arguments, pas analysés les uns après les autres !



(Introduction : accroche sur le thème) Le comique peut se traduire de différentes manières. Ainsi, au cours des siècles, différents auteurs ont exprimé dans leurs pièces ces diverses sortes de comiques. (présentation rapide du corpus)  Le corpus soumis à notre étude présente un extrait d’une pièce d’Aristophane, de Plaute et de Molière. (reprise de la question posée)  Nous pouvons nous demander de quoi les spectateurs rient dans ces pièces, et grâce à quels moyens employés par les auteurs.

(PARTIE I : 1er argument) Tout d’abord, dans les textes de Plaute et d’Aristophane, le rire du spectateur porte sur les caractères des personnages. (justification à l’aide des textes : citations et analyse) En effet, le fait que Gaillardine se déguise en homme dans le texte d’Aristophane peut paraître surprenant et faire rire le spectateur ou le lecteur. Elle ne tient pas bien son rôle ; elle, qui était censée faire accéder les femmes au pouvoir en vantant leurs mérites, ne donne que de faux arguments et fait preuve d’autodérision : « elles essorent leurs laines à l’eau tiède » (l.2), « elles font la vie intenable à leurs maris » (l.9), « elles s’achètent des friandises en cachette » (l.11). A la fin de l’extrait, une première femme s’extasie devant son discours. On suppose donc qu’elle ne comprend pas cette autodérision : « Quelle maîtrise ! », affirme-t-elle lignes 23 et 24. Chez Plaute, on rit ainsi de l’inconscience du ridicule de Pyrgopolynice lorsqu’il fait preuve de fausse modestie en admettant que quelque chose qu’il n’a pas fait ne signifie rien pour lui : « Tout cela, par Pollux, n’est rien » (l.17) «  et que tu n’as jamais fait »(l.19). Dans ce passage, on rit à la fois du caractère de Pyrgopolynice, mais aussi des apartés d’Artotrogus, qui affirme « (au public) Si quelqu’un a vu de plus grand menteur, ou plus vantard que cet homme-ci » (l.19/20). Ensuite, dans Le Misanthrope, on rit non seulement des portraits péjoratifs dressés par Célimène et donc de ses moqueries, mais aussi du fait que les plus critiqueurs sont les plus critiquables. En effet, Alceste le souligne à la fin de l’extrait lorsqu’i prétend que « c’est à vous, et vos ris complaisants / Tirent de son esprit, tous ces trait médisants »  » (l.85/86). Il affirme ainsi que tous les autres personnages sont suspendus aux propos de Célimène, et même qu’ils les provoquent.
(2e argument) On trouve aussi du comique de parole dans les textes d’Aristophane et de Plaute. En effet, à la fin des extraits, les personnages prononcent ces paroles en décalage complet par rapport au récit : « ma cocotte en sucre » (l.23 chez Aristophane) et « Mais il y a une chose : les olives confites qu’on mange, chez lui, sont extraordinaires » à la fin du Soldat fanfaron.


(PARTIE II) Nous allons à présent nous pencher sur les procédés utilisés par les auteurs pour nous faire rire. (1er argument) Premièrement, les auteurs utilisent des figures de style variées pour déclencher le rire du spectateur. (justification à l’aide des textes : citations et analyse)Par exemple, Plaute utilise une personnification de l’épée pour rappeler le ridicule du personnage de Pyrgopolynice : « je veux consoler mon épée que voici […]elle qui est malheureuse […] et a grande envie de transformer les ennemis en chair à pâté. » (l.4 à 7). Plaute utilise aussi des hyperboles pour témoigner de l’ironie qu’utilise Artotrogus en s’adressant à son maître, l’appelant « chéri de la fortune » (l.8) ou « d’une beauté royale » (l.9). Par ailleurs, on remarque dans les paroles de Célimène, dans la pièce de Molière, plusieurs hyperboles témoignant de la méchanceté de ses propos envers ses courtisans, comme par exemple « et l’on baille vingt fois » (v. 41) ou « jusques au bonjour il dit tout à l’oreille » (v. 20). De même, la présence de questions rhétoriques dans le texte de L’Assemblée des femmes peut faire rire le spectateur, comme à la ligne 17/18 : « qui mieux qu’une mère de famille en hâterait l’acheminement ? ». Pour finir, Plaute joue sur le comique de mots dans le choix des personnages ; en effet, Artotrogus signifie « ronge-pain » et il profite de Pyrgopolynice , il est un flatteur vivant à ses dépens. De plus, Pyrgopolynice se vante d’avoir combattu les Charançonniers (l.11), qui ne sont que de simples insectes.


(conclusion : bilan) Ainsi, les auteurs de ces pièces utilisent-ils différents types de comiques, certains provoquant un rire franc, comme Plaute et Aristophane, tandis que d’autres, comme Molière, utilise le rire à des fins plus moralisatrices, répondant à la devise « Castigat ridendo mores », chère aux dramaturges du XVIIe siècle.

vendredi 4 septembre 2015

Devoirs jusqu'à fin septembre




Lundi 7 septembre

Interrogation de connaissances sur la frise d'histoire littéraire.



Mercredi 9 septembre

Lire et travailler la lecture à voix haute des textes pages 164, 165 et 172 (dans le manuel), et répondre aux questions suivantes :
1.     De quoi rit-on dans ces textes ?
2.     Quels différents moyens les auteurs utilisent-ils pour nous faire rire ?
Dans la mesure du possible, essayer de répondre en confrontant les textes (en en montrant les points communs), pas en les étudiant les uns après les autres.


Jeudi 10 septembre

Constituer une frise chronologique sur l’histoire du théâtre depuis l’Antiquité (par exemple sur frisechrono.fr), en faisant apparaître :
-       Les dates
-       Les auteurs principaux, et une pièce pour chaque
-       Les lieux où étaient jouées les pièces
-       Les caractéristiques principales des pièces
-       Une illustration au choix (justifiée)
(Théâtre de l’Antiquité, théâtre du Moyen Age, Commedia dell’arte, théâtre classique, théâtre du XVIIIe siècle, drame romantique, théâtre de l’absurde, théâtre engagé, théâtre contemporain)
Imprimer ou envoyer par mail (frenner.ind@gmail.com) votre frise !


Lundi 14 septembre

Exposé vidéo par un groupe d’élèves sur Louis XIV, et en particulier ses rapports avec Molière, et sur les règles du théâtre classique

Mercredi 16 septembre

Lire Molière, Premier placet au roi sur Tartuffe (manuel p.176) et Rousseau, Lettre à d’Alembert sur les spectacles (manuel p.177) en notant quelques lignes pour résumer chaque texte.
 ET
Lire l’acte I, scène 1, vers 1 à 54 du Tartuffe, et répondre à la question suivante :
-       En vous appuyant sur le texte, dites ce que l’on apprend de cette scène d’exposition.
(personnages, lieu où se passe l’action, intrigues en cours et à venir, attentes mises en place chez le spectateur, registre dominant, etc.)
 ET
 Rédiger au propre la question sur corpus sur les trois textes (Aristophane / Plaute / Molière)


Lundi 21 septembre

Nous finirons en classe la lecture analytique de la scène d'exposition du Tartuffe.


Mercredi 23 septembre

A partir du travail de lecture analytique fait en classe, rédigez l'introduction complète du commentaire de la scène d'exposition du Tartuffe.


Jeudi 24 septembre

Interrogation de connaissances sur tout ce qui a été vu depuis le début de la séquence.




mardi 1 septembre 2015

Lire et interpréter un texte


Liste des livres à acheter



Voici la liste des différents ouvrages qui seront lus pendant l'année.
Je n'impose généralement pas d'édition particulière, mais je vous mets malgré tout un lien vers les éditions sur lesquelles je travaille (j'aime beaucoup HATIER...), si vous devez les acheter neufs, je vous conseille de prendre ceux-là !



Lectures intégrales (livres lus et travaillés en classe)
  1. Molière, Le Tartuffe (possible en édition HATIER "Classiques et Cie")
  2. Racine, Bérénice (possible en édition HATIER "Classiques et Cie")
  3. Zola, Germinal (possible en édition HATIER "Classiques et Cie")
  4. Maupassant, Bel-Ami (possible en édition BELIN Gallimard "ClassicoLycée")
  5. Baudelaire, Les Fleurs du mal (possible en édition HACHETTE "Bibliolycée")

Lectures complémentaires obligatoires

Lectures complémentaires non obligatoires